mardi 8 octobre 2019

FIDELITE


Qu'appelle t-on fidélité?



Est ce un état de fait lié à nos comportements ou un état d'esprit lié à nos croyances. Est-ce une valeur?
Si elle est une valeur, est-elle actuelle ou dépassé?
Est-elle encore ou à nouveau nécessaire à notre existence, est elle sociale ou plutôt morale? cela me paraît être différent pour chacun.

Pour qu'il y est fidélité, il est nécessaire d'établir un contrat ou engagement explicite.
Le côté implicite de la fidélité notamment dans le couple, mais aussi en amitié ou en famille, laisse trop d'espace à l'interprétation de chacun, selon son prisme personnel, il est donc propice à des zones de tension.

Il n’y a infidélité que s’il y a rupture de l' engagement pris, et donc accroc à la confiance accordée par la personne avec qui on s’était engagé d'être fidèle.

C'est pour cette raison qu'il est nécessaire d'accorder une vrai réflexion à nos relations, et de s'engager avec conscience et bienveillance, ensemble de manière explicite ,vers la fidélité ou pas.
Il est toutefois important de garder à l'esprit, la nécessité d'une souplesse, inhérente à nos libertés individuelles, car un contrat quel qu'il soit, doit pouvoir être révisable, la vie et mouvement perpétuel et impermanence , rien ne peux être immuable, même un engagement de fidélité.
Et il peut y avoir de multiples façon d'être fidèle à l'autre, à nous de les inventer, de les faire évolué et surtout de se les dires.


Il y a la fidélité à une ou des personnes suivant le contexte, mais aussi la fidélité à une cause ou à des valeurs, à des valeur morales, ou à une cause politiques, par exemple.
Rester de manière permanente fidèle à ces valeurs là, ne nous fige t-elle pas dans un système de pensés?.
La vie nous apprends, nous enseigne , et l'expérience nous fait parfois renoncer ou au contraire adhérer à une cause, nous fait aussi changer la priorité de nos valeurs, ou bien leurs donner un autre sens .
Considérer qu'alors nous ne leurs sommes pas fidèle, ne serait ce pas là, renoncer à sa liberté de penser ,et plus précisément à changer d’avis.

Et, si l’on veut rester fidèle quoi qu’il arrive, ne risque t-on pas de ne plus être sincère ou authentique : si l’on est constant dans nos valeurs, ce n’est pas parce qu’on s’est engagé hier à leur être fidèle, mais parce qu’elles continu aujourd'hui à avoir du sens pour nous, et ce qui est valable pour une cause une valeur, peux l'être tout autant pour une personne, être fidèle dans cette relation à l'autre à cet instant, doit avoir du sens pour moi.

Fidèle, viens du terme fidés, qui veux dire foi
« être fidèle à soi-même »  signifie avoir une vie, un comportement en total cohérence avec nos pensées, et nos croyances.

Comment s’engager à être fidèle, à mettre sa foi en l'autre, sans renoncer à cette liberté de changement?

Est si la fidélité était finalement un refuge, un refuge pour nos parts sensibles, imparfaites, vulnérables.
Pour cette part de nous qui a besoin de cohérence, mais surtout de sécurité.
Qu'elle soit affective, sexuelle, matérielle, sociale, mentale ou bien égotique .

Et si la fidélité était un leurre brandit par l'égo, afin de ce cacher derrière, et d'attiser nos peurs, est ainsi être le seul maître à bord.

Et si l'important était ailleurs.

Et si le sens de la fidélité est à trouver au delà de nos comportements, dans l'attention que l'on se porte mutuellement, dans l'énergie que l'on accorde à la relation, dans notre stabilité, notre identité, notre capacité à être.

Et si nous avons foi en la vie et en nôtre être profond, comme une priorité, la fidélité ne prend t-elle pas alors tout son sens.